Deuil, spiritualité : lectures, poèmes, vidéos et entretiens ...
- Les Choses de la vie

- 3 sept.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept.
Partage mensuel d'une sélection de lectures, vidéos, musiques, citations, extraits ... Une sélection alimentée par les endeuillés des groupes de parole, les bénévoles et adhérents de l'association, accompagnée de leurs commentaires.
Sur notre chemin, nous avons parfois la chance de trouver réconfort, soutien, encouragements, catharsis, compréhension ... grâce à des livres, des films, des citations, des chansons ... Récits personnels et universels, réels ou fictifs, questionnements, réflexions métaphysiques, expériences et quêtes spirituelles, œuvres d'art ... une nourriture pour le coeur et l'esprit que l'association publiera en début de chaque mois.
Lectures, citations, extraits, entretiens, conférences ...
Lecture de François Morel - Vidéo :
Livre :

Extrait :
" Parmi tout ce que tu m’as appris, il y a d’abord ceci : on écrit pour exprimer ce dont on ne peut pas parler, pour libérer tout ce qui, en nous, était empêché, claquemuré, prisonnier d’une invisible geôle. Et qu’il n’y a pas de meilleure confidente que la page blanche à laquelle, dans le silence, on délègue ses obsessions, ses fantasmes et ses morts. Tu m’as révélé l’incroyable pouvoir de la littérature, qui à la fois prolonge la vie des disparus et empêche les vivants de disparaître. "
Entretien avec Christian Bobin - Vidéo :
Citation :
" Mon coeur deviendra-t-il un arbre lourdement chargé de fruits que je pourrai cueillir et leur donner ? " Khalil Gibran
Livre :

Extraits :
" Vraie Lumière ;
Celle qui jaillit de la Nuit;
Et vraie Nuit,
Celle d'où jaillit la Lumière."
" Après une existence faite de décennies d’errements et de perdition, de tourments et de souffrance, d’efforts surhumains pour être dans la Voie, on n’est plus que fidélité à ceux qui sont dans l’abîme, et humilité face à la vérité."
Livre :

Extrait :
" Il ne s’agit pas de comprendre le mot Amour, mais d’explorer le
verbe Aimer.
Comment savoir conjuguer le verbe aimer à l’infini ?
Comment savoir Aimer tout le Vivant, tout le « sensible » :
l’humain, l’animal, le végétal ?
Sans se perdre, sans se noyer.
Sans céder à nos peurs qui verrouillent nos cœurs.
Et savoir à jamais que lorsque nous aimons comme nous le devons
Nous sommes aimés mille fois en retour
Par un Partenaire Intérieur qui nous est propre et qui nous
accompagne à chaque étape de notre connaissance grâce à
l’ouverture de notre Conscience Souveraine. "
Livre :

Extraits :
" Outre les paroles clairement perçues, d'autres signes, discrets, insolites, parfois drôles, témoignent de ces contacts entre des parents et leur enfant décédé. "
" Nous avons beau partager la même angoisse, les mêmes pertes, les mères s'accrochent les unes aux autres, tandis que les pères deviennent le plus souvent des îlots de silence."
Partage d'un texte publié sur la page Facebook Le monde Littéraire, le 05 août 2025
" Mes parents ont été mariés pendant 55 ans. Un matin, alors que ma mère descendait préparer le petit-déjeuner pour mon père, elle a eu une crise cardiaque et s’est effondrée. Mon père, paniqué, l’a soulevée comme il a pu et l’a conduite en urgence à l’hôpital. Malheureusement, il était déjà trop tard… elle nous avait quittés.
Pendant les funérailles, mon père restait silencieux, le regard perdu. Il ne pleurait presque pas. Ce soir-là, avec nous, ses enfants, il a écouté nos souvenirs, sans dire un mot. Puis, soudain, il nous a demandé :
« Emmenez-moi au cimetière. »
Nous avons protesté : « Papa, il est 11h du soir, on ne peut pas y aller maintenant ! »
Mais il a insisté :
« S’il vous plaît… ne discutez pas avec un homme qui vient de perdre sa femme après 55 ans. »
Dans un silence respectueux, nous avons obéi. Avec une lampe de poche, nous avons marché jusqu’à sa tombe. Mon père s’est assis, a prié, puis il a dit :
« 55 ans… Vous savez, personne ne peut comprendre le vrai amour sans avoir partagé toute une vie avec quelqu’un. »
Il s’est essuyé le visage et a continué :
« Nous avons traversé des moments de joie, des épreuves, des séjours à l’hôpital, des deuils, et beaucoup d’amour. On se soutenait dans la douleur, on priait ensemble, on se serrait dans les bras chaque jour, on se pardonnait nos erreurs. »
Puis, il s’est tourné vers nous et a ajouté :
« Savez-vous pourquoi je suis heureux ce soir ? Parce qu’elle est partie avant moi. Elle n’a pas eu à souffrir la douleur de m’enterrer ni à rester seule. C’est moi qui porterai cette douleur, et j’en remercie Dieu. Je l’aime tellement que je n’aurais pas supporté de la voir souffrir… »
À cet instant, mes frères et moi avions les larmes aux yeux. Nous l’avons embrassé, et dans sa sagesse, il nous a dit :
« C’est bon. On peut rentrer maintenant. La journée a été longue. »
Cette nuit-là, j’ai compris ce qu’était le véritable amour. Plus qu’un simple romantisme, c’est deux âmes qui s’aiment profondément, qui se tiennent la main face aux joies et aux épreuves de la vie.
Paix dans vos cœurs."
Livre :

Extraits :
" Nombreux seront les aimables témoins qui utiliseront spontanément la phrase « Je ne peux même pas imaginer ce que tu ressens ». Cette remarque est paradoxale, car c’est une marque d’empathie, et dans le même souffle elle contredit toute possibilité d’empathie."
" Un été est passé, un automne froid s’installe ; mais je n’ai toujours pas le sentiment que le temps ait pour moi une quelconque durée, ni qu’un futur existe."
" Le temps est désormais, pour moi, un plateau."
" Ô âme joyeuse, en partance, j'essaie de capter
Ton appel par-delà l'éloignement
Bien que ta voix soit pleine d'échos, (...) "
Livre :

Conférence - Vidéo :
Poème :
J'ai tant rêvé de toi - Robert Desnos
" J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu’il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l’ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie. "
Chanson - Clip Vidéo :
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