Deuil, spiritualité (II) : livres, poèmes, chansons, vidéos...
- Les Choses de la vie
- 3 oct.
- 6 min de lecture
Un partage mensuel de lectures, vidéos, musiques, citations ... Une sélection alimentée par les endeuillés des groupes de parole, les bénévoles et adhérents de l'association, accompagnée de leurs commentaires et leurs extraits préférés.
Sur notre chemin, nous avons parfois la chance de trouver réconfort, soutien, encouragements, catharsis, compréhension ... grâce à des livres, des films, des citations, des chansons ... Récits personnels et universels, réels ou fictifs, questionnements, réflexions métaphysiques, expériences et quêtes spirituelles, œuvres d'art ... une nourriture pour le coeur et l'esprit que l'association partage en début de chaque mois.
Extraits du livre, Souffrir ou aimer, du Dr. Christophe Massin
Ce livre m'a appris deux choses essentielles : accueillir ses émotions sans les juger... car ressentir c'est comprendre !
Partage de Nathalie
" Dans la souffrance, on refuse non seulement la situation mais aussi l’état émotionnel pénible quelle déclenche. Ce point essentiel marque la différence avec l’émotion simple. On se débat à la fois contre l’extérieur et contre soi-même. On voudrait ne pas ressentir ce qu’on ressent. Le refus initial de la situation demeure rarement seul et entraîne avec lui le refus de l'émotion qui surgit, puis une cascade d’autres refus... " Dr. Christophe Massin
" Ce n'est pas tant l'émotion qui est fauteuse de troubles que la mauvaise relation que nous entretenons avec elle : c'est sa répression qui engendre des perturbations mentales et physiques durables." Dr. Christophe Massin
Chanson : Feu ! Chatterton - Mille Vagues
Extrait : Le grand livre du voir dit - Guillaume de Machaut (un texte du 14ème siècle)
Partage de Philippe
" Pas plus qu'on ne saurait dénombrer les étoiles
Quand on les voit luire dans tout leur éclat,
Ou les gouttes de la pluie ou celles de la mer,
Ou les grains de sable sur lesquels celle-ci s'étend,
Ni mesurer le tour du firmament,
Pas plus on ne saurait s'imaginer ni concevoir
Le grand désir que j'ai de vous voir.
Et pourtant je ne puis me rendre auprès de vous
A cause de Fortune qui me l'interdit et me le défend;
En raison de quoi il me faut étouffer maints soupirs
Quand je pense à vous et que je suis seul au milieu des gens;
Et quand je suis tout seul, sans témoins,
Alors me fait subir tous les chagrins
Le grand désir que j'ai de vous voir.
Car il me force à me plaindre, à épancher mon chagrin
Et à déplorer l'absence de votre gracieux visage
Et de votre beauté souveraine et sans pareille,
Et de la très grande douceur qui s'en dégage.
C'est ainsi que me fait languir misérablement,
Enflamme mon coeur, puis éteint mon espoir
Le grand désir que j'ai de vous voir."
Extrait vidéo : François Morel à la grande librairie
Livre : Jean Staune, Explorateurs de l'invisible, Ed. Guy Trédaniel
Auteur de nombreux essais, d'ouvrages de synthèse, individuels et collectifs, notamment dans le domaine de la philosophie des sciences, ainsi que plus récemment en théologie. Il étudie les implications philosophiques et métaphysiques des théories scientifiques, indépendamment de tout présupposé théologique ou religieux.
Livre : Anne-Dauphine Julliand, Ajouter de la vie aux jours
Partage de Sandy
"Je fuis. De toutes mes forces. Les yeux fermés, les oreilles bouchées. Je fuis. Chaque fois que la tentation menace. Souvent. Je fuis. C’est mon seul courage.
Je fuis. Les « si ».
Les maudits « si ». Ils s'abattent en rafale, giboulée de grêlons dans le mitraillage assourdit toute pensée. Et s'il était resté à la maison. Et si on avait compris plus tôt. Et si on lui avait redit à quel point nous l'aimions. Et si on était restés collés à lui, tout le temps… Et si. Et si. Et si. Autant de regards jetés en arrière. Des bouées lancées vers le passé, pour changer le présent et sauver l'avenir. Chacun déroule à sa suite la vie autrement, crée une bifurcation, ouvre un chemin différent."
Livre : Baptiste Beaulieu, Où vont les larmes quand elles sèchent
Un récit poétique et poignant, sur le quotidien d'un médecin généraliste.
Partage de Sandy
Extraits :
" Vous vous souvenez de la maxime de Nietzsche : "Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort." Oui, peut-être. Tant mieux. Pour certains, ça doit marcher. Mais pour les personnes que ça a rendu plus fragiles ? Plus sensibles ? Plus chancelantes ? Parfois, ce qui a été fait ne peut être défait, c'est comme ça. Ce qui ne nous tue pas nous brise en mille morceaux. Alors oui, c'est joli, la mosaïque, mais c'est long à assembler."
" - Comment ça va, le moral, en ce moment ?
- C'est-à-dire, docteur ?
- Je sais pas, est-ce que vous vous sentez plutôt heureux ?
- Ouh là ! Je prête surtout attention à ne pas confondre le bonheur et le plaisir, docteur.
(…) Le plaisir, c'est ce qui me distrait de mon chagrin habituel, docteur. Un peu comme la météo et le climat. C'est pas la même chose. Parfois j'éprouve du plaisir, et c'est comme s'il faisait beau temps. Ça ne veut pas dire que le climat est meilleur. Mais quand il fait beau souvent, on finit par se dire : tiens, cette année, le climat a été clément. Voilà.
- Et il est comment le climat, cette année ?
- Comme la Bretagne, docteur. À chier."
Spiritualité/Métaphysique, extraits de Fragments métaphysiques - blog de l'auteur Christophe Lartas
Des écrits à ressentir et méditer, d'une rare liberté et authenticité...
Partage de Nathalie
"Le fait que la quasi totalité des enfants normaux, depuis la nuit des temps, aient des réflexions métaphysiques (réflexions que beaucoup oublieront ou n’auront presque plus jamais dès les débuts de la chaotique adolescence) peut induire à penser que l’homme ne saurait se réduire à une substance uniquement matérielle."
"Pour revenir à l’essence de la métaphysique, il faut absolument retrouver le regard d’émerveillement qui est le lot de chaque enfant devant les mystères insolubles, et si grandioses, de l’univers. Même les avancées les plus spectaculaires de la physique quantique n’aboutissent toujours, au final, qu’à une seule évidence : plus nous croyons savoir, plus nous savons que nous ne savons rien. Les « avancées scientifiques » ne sont qu’un leurre du mental."
Chanson : Jacques Brel - La quête
Partage de Peter
Livre : Laura Imai Messina, Ce que nous confions au vent, Ed. 10/18
Une cabine téléphonique devenue célèbre au Japon, où chacun peut venir appeler et parler à ses morts, quand le besoin se fait ressentir...
Un hymne à la mémoire et à l'amour. Valérie
Extraits :
"La tristesse conserve toujours des traces de la joie; (...) nous gardons gravée en nous l'empreinte de ceux qui nous ont appris à aimer, à être tour à tour heureux et malheureux; de ces personnes rares qui ont su nous montrer comment y voir clair dans nos sentiments (...)"
" Mais en écrivant ce livre, j’ai compris... que le devoir de la littérature est de suggérer de nouvelles façons d’être au monde, de relier l’ici-bas à l’au-delà."
"Quel mal y a-t-il, se dit-elle, à parler à ceux qui ne sont plus ?
Il suffisait d'accepter que ses mains ne touchent que le vide, que l'effort de mémoire parvienne à combler les failles, que la joie d'aimer se borne à donner, sans plus recevoir."
Chanson : Moby - Slipping away
Partage de Nathalie
Traduction française des paroles ...
Slipping away - Crier la vie
Tout ce dont nous avions besoin ne posait aucun problème
Les ombres ce soir, nous menacent
Ouvre à tout, heureux et triste
En voyant le bien, même si tout va si mal
Voir le soleil quand la nuit nous accable
Au bout d'un jour, croire aux Dieux, croire aux fables
Se concentrer sur tout ce qui est mieux aujourd'hui
Crier la vie
Quand autour tout se tait
Tenez bon, vous qui esquivez
Tenez bon pendant que ça esquive
Tout ce dont nous avions besoin ce soir
Ce sont des gens qui nous aiment et nous apprécient
Je sais les douleurs et, les doutes
Partir est ce qu'on redoute
Aussi
Ouvre à tout ce qui est heureux ou triste
En voyant le bien, même si tout va si mal
Voir le soleil quand la nuit nous accable
Au bout d'un jour, croire aux Dieux, croire aux fables
Se concentrer sur tout ce qui est mieux aujourd'hui
Crier la vie quand autour tout se tait
Tenez bon, vous qui esquivez
Tenez bon pendant que ça esquive ...
Merciiiiii à celles et ceux qui participent à l'enrichissement de ces partages.
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